Ne jamais retirer son regard de Lui - Eroni Clarke

J’ai été immergé dans le rugby pendant la plus grande partie de ma vie. Mon père a joué au niveau international pour L’équipe nationale des Samoa, il a remporté la médaille d’or aux Jeux du Pacifique Sud en 1970. Bien que je sois né au Samoa, mon père voulait que nous soyons élevés en Nouvelle-Zélande, où il y avait plus de possibilités à notre disposition.

Je me souviens quand j’avais 7 ans, on était tous excités dans la maison pendant que mon père nous asseyait pour regarder un match de rugby — les All Blacks (Nouvelle-Zélande) contre L’Écosse à Eden Park à Auckland. C’était le premier match de rugby que j’ai vu, j’étais tellement excité. Les All Blacks étaient inarrêtables!

Dans mon excitation, j’ai demandé à mon père,  » comment ton fait-on pour devenir All Black?” Ce à quoi il répondit: “Tu dois être intelligent!” Tous les Blacks que j’ai vus après ça, je les ai considérés comme des érudits. Tout à coup, je voulais être diplômé aussi. Peu de temps après, j’ai été inscrit à l’école de rugby des All Blacks. Mon voyage dans le monde du rugby avait commencé.

Alors que je jouais avant pendant quelques années en espoir dans un club. J’ai été plaqué et je me suis retrouvé avec une blessure qui aurait pu mettre fin à ma carrière. J’ai perdu trois des quatre ligaments dans mon genou gauche. Le docteur a dit que le pourcentage d’athlètes jouant avec succès à un niveau d’élite, ou n’importe quel niveau d’ailleurs, avec ce que j’avais était de 1 pour cent. J’étais dévasté.

Par l’intermédiaire d’un membre de la famille, j’ai reçu la vérité de la Parole de Dieu trouvée dans Habbakuk 3:17-19, qui parle de se réjouir en Dieu qui est ma force. C’était comme si Dieu disait littéralement: “louez et adorez-moi. Ce n’est pas fini jusqu’à ce que je (Dieu) dise que c’est fini!”  La porte de mon rêve n’était pas fermée!

Psaume 37:4 dit, “Chercher votre bonheur dans le Seigneur, et Il vous donnera ce que votre coeur désire.” Peu de temps après, j’ai été inclus parmi d’autres jeunes espoirs dans le programme d’entraînement de Rugby D’Auckland — une première en son genre comme centre d’entraînement de haut niveau. A partir de ce moment, Dieu a continué à m’ouvrir des portes.

Quand la saison suivante est arrivée, mon genou était miraculeusement plus fort qu’il ne l’était avant l’accident. Je n’ai jamais été opéré, donc les ligaments ne sont jamais revenus à leur état d’avant l’accident. Mais c’était Dieu qui maintenait mon genou, et j’ai fait ma part d’entraînement et je lui ai fais confiance.

Il n’y a pas eu de moments plus déterminants dans ma vie et ma foi que les blessures que j’ai subies. C’est dans ces moments que j’ai tant appris sur moi-même, sur ma foi et sur la grâce et la fidélité de notre Dieu!

Le sport, comme toute chose dans ma vie, tourne autour de ma foi et de la marche avec Dieu. J’ai eu le privilège de jouer devant des milliers de spectateurs dans des stades qui semblaient fermés. Le bruit est absolument assourdissant! Mais j’ai toujours eu en vue Jésus debout parmi la foule. C’est pour Lui que nous jouons. Oui, nous représentons nos familles, notre région et notre pays, mais tout tourne autour de lui. C’est finalement tout pour lui seul.

L’un des plus grands défis pour tout athlète qui suit Christ dans un environnement professionnel est de toujours faire confiance à Dieu et de ne jamais le quitter des yeux, même lorsque les choses ne vont pas comme vous l’attendez. Dans Matthieu 14, Pierre a enlevé ses yeux de Jésus et a regardé les vagues et la tempête et il a été submergé. Il a commencé à couler. Le défi pour nous en tant qu’athlètes est le même — nous devons garder les yeux sur le Seigneur en tout temps. Quand nous ne le faisons pas, nous pouvons sombrer et perdre notre concentration, notre perspective et notre confiance.

La Bible dit: “Ayez confiance en l’Eternel de tout votre coeur, et ne vous appuyez pas sur votre intelligence; dans toutes vos voies, soumettez-vous à lui, et il rendra vos sentiers droits” (Proverbes 3: 5-6). C’est de cette façon auej’essaie de vivre.

—Eroni Clarke, joueur de rugby néo-zélandais